Pierres Gravées

Du 12 mai au 1er octobre 2022, L’École des Arts Joailliers présentera une exposition « PIERRES GRAVÉES CAMÉES, INTAILLES ET BAGUES DE LA COLLECTION GUY LADRIÈRE ». Cette exposition raconte l’histoire de l’art des pierres gravées de l’Antiquité au XIXe siècle. Issus d’une collection privée, intailles grecques et néoclassiques, camées antiques et médiévaux, petites sculptures d’époque impériale, bagues signets mérovingiennes, anneaux épiscopaux seront réunis pour évoquer toutes les facettes de l’art millénaire de la glyptique.

Le terme de glyptique (d’un mot grec qui signifie graver), désigne les ouvrages de sculpture de petite taille réalisés dans les gemmes. Cette technique peut être pratiquée de diverses manières, en ronde-bosse, en bas-relief ou en creux. L’intaille correspond à ce travail en creux : elle est en général destinée à laisser une empreinte dans la cire ou dans la terre, pour apposer sa marque comme un sceau. L’image est conçue à l’envers, pour que son empreinte apparaisse dans le bon sens. Si la pierre est sculptée en bas-relief, on parle de camée. Cette technique est apparue vers IIIe siècles av. J-C, peut-être en Egypte. Enfin, le graveur de pierre peut aussi sculpter des œuvres en ronde-bosse, des statuettes, des portraits ou d’autres éléments à incruster.

Les graveurs de pierre, parfois nommés lithoglyphes, utilisent le plus souvent des pierres sans grande valeur marchande. Ce sont en premier lieu des quartz, désignes selon leur aspect. La pierre la plus employée depuis les origines de la glyptique est la cornaline que l’on chauffe pour accentuer sa couleur orangée. Depuis l’Antiquité, le principe technique de la glyptique n’a pas changé : les pierres sont travaillées par abrasion grâce à un outil rotatif (un trépan, puis un tour). Ce n’est pas l’outil qui entaille directement la pierre mais la poudre abrasive placée à sa surface.

L’exposition est organisée autour de différents thèmes, principalement chronologiques et parfois iconographiques (l’Égypte grecque et romaine, les portraits impériaux, les gemmes au Moyen Age, la Renaissance, les têtes de Méduses, deux mille ans de bagues…). À travers l’étude de la remarquable collection particulière de Guy Ladrière, exposée pour la première fois au public, c’est une véritable initiation à l’histoire de la glyptique qui est proposée à L’École des Arts Joailliers. Deux cents pièces seront exposées, de l’Antiquité grecque au XIXe siècle, permettant de présenter un panorama continu de techniques et de styles.

L’ÉCOLE DES ARTS JOAILLIERS

31, rue Danielle Casanova, 75001 Paris

Tel. 01 70 70 38 40

Exposition du 12 mai au 1er octobre 2022

L’exposition sera fermée du 8 au 21 août 2022

Ouvert du mardi au samedi, de 12h à 19h

Entrée gratuite, sur réservation

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