Aujourd’hui je vous présente la marque de haute joaillerie française, John Rubel. Il y a peu de temps j’ai assisté à la présentation de la nouvelle collection « Vie de bohème » à Paris. C’est l’histoire d’une « belle endormie » qui fête cette année son 100ème anniversaire, une renaissance d’une saga de la famille Rubel : Robert, Jean, Marcel et puis Sophie. Les hommes talentueux qui sont arrivés à Paris et puis repartis vivre leur « americain dream ». Mais c’est à Paris que John Rubel retrouve toute sa splendeur d’autrefois. Avant de vous présenter des nouveautés, découvrons l’histoire de la joaillerie qui a fait vibrer son époque par l’élégance et la finesse de ses créations.
Bague BLEU CARMEN or blanc, diamants et saphirs, dont la pierre centrale d’origine Ceylan fait 12.74 carats
Tout commence en 1915 quand la famille Rubel arrive d’Hongrie où elle avait déjà une bijouterie. Les frères, Jean et Robert s’installent au 22, rue Vivienne à Paris. Leur qualité de travail est remarquable et leur atelier devient incontournable pour les grandes maisons de la place Vendôme. Ils ne se contentent pas seulement de travailler pour les autres mais très rapidement commencent à réaliser leurs propres créations. Leurs bijoux sont reconnaissables grâce à leur style et leur signature qui est si emblématique de ces années folles.
En 1939 les frères prennent le large, partent à New York et ils confient leur atelier parisien au jeune Marcel Rubel. Van Cleef, qui est installé depuis peu aux États-Unis, recherche justement une équipe de choc : Rubel Brothers avec Robert et Jean qui est devenu John. L’année suivante John dessine le clip de danseuse qui devient la fameuse ballerine de Van Cleef. En 1943 le succès est tel que John Rubel ouvre sa première boutique au 777 de la Cinquième Avenue.
Les bijoux Rubel avec des beaux rubis, saphirs, diamants ou turquoises sont portés par les stars de l’époque. L’affaire grandit et en 1946 ils ouvrent une deuxième boutique à Palm Beach et un corner chez Saks. Malgré le succès, Robert et John, prennent la décision de revenir à Paris en 1950. Leur atelier parisien a fermé pendant la guerre. Marcel Rubel se dirige alors vers le négoce de diamants. L’histoire de John Rubel est écrite pour toujours.
En puis en 2012 dans la maison de son grand-père Marcel, Sophie Mizrahi-Rubel découvre une malle pleine de dessins de ses arrières grands-oncles. Alors il est temps d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de John Rubel.
Le collier MISTINGUETT est en or gris, diamants, émeraudes, rubis et perles Akoya
Avec les quelques pièces dévoilées récemment à Paris, je suis sure que cette histoire sera aussi belle que celle que je viens de vous raconter. Des belles pierres, des inspirations florales ou des clins d’œil à Art déco, bref tout ce que j’aime le plus en matière de la joaillerie. Pour finir, voici mes coups de cœurs de la nouvelle collection de John Rubel
Bague LA DIVINE , or blanc, diamants, perles de rubis et rubis central (origine Mozambique), 4.22 carats
Boucle d’oreille MISTINGUETT, or gris, diamants, émeraudes, rubis et perles Akoya
Bague JOLIE MOME, bague en or gris et pavage diamants, centre saphir rose de 4.14 carats entouré de diamants noirs