L’Institut Joaillerie Cartier

Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine et à l’occasion des 20 ans de sa création, l’Institut Joaillerie Cartier a ouvert pour la première fois ses portes. C’était une occasion exceptionnelle pour les amateurs curieux des métiers de la Joaillerie de leur faire découvrir les savoir-faire d’excellence de la Maison. Aujourd’hui, je vous fais un retour sur cette expérience fabuleuse et mémorable, à laquelle j’ai eu le plaisir de participer en avant-première.

Depuis sa création en 1847, Cartier s’est engagé, en tant que joaillier responsable, à transmettre et à pérenniser ses savoir-faire tout en développant de nouvelles compétences dans le respect des traditions d’excellence. La transmission de la culture joaillière est le mot d’ordre du leader de la haute joaillerie. C’est ainsi que la Maison créé en 2002 l’Institut Joaillerie Cartier. Cette démarche souligne la volonté de Cartier d’être à l’initiative de réponses concrètes aux challenges et évolutions qui animent les métiers de la joaillerie, tout en faisant honneur aux valeurs de la Maison. En 2016, l’institut s’installe dans un hôtel particulier datant du 18ème siècle, situé dans le 9ème arrondissement de Paris, au cœur du quartier historique de la joaillerie parisienne. C’est donc à l’Hôtel Pinsot que démarre la visite.

Le parcours de découverte a été conçu pour permettre de comprendre et transmettre ce qui est au cœur de la passion de la Maison : les savoir-faire. Il s’articule autour d’une immersion dans le processus de fabrication, d’un aperçu de l’art de la glyptique et de l’initiation aux métiers de la joaillerie.

J’ai tout d’abord visité l’atelier de joaillerie en réalité virtuelle afin de découvrir toutes les étapes de production d’un bijou. Je suis ensuite entrée au cœur de l’atelier et ai pu observer le travail des joailliers, lapidaires, sertisseurs, polisseurs et enfileuses. Au moment de ma venue, une bague en cristal de roche était en réparation et les perles d’un collier de haute joaillerie étaient en cours d’assemblage.

Au 2ème étage se trouve l’atelier de la glyptique, art de sculpter les pierres fines et dures. Ce métier devenu rare figure depuis 2010 sur la palette d’expertises de Cartier. En effet, grâce au Maître d’art Philippe Nicolas, son savoir-faire est transmis à de nouvelles générations et le métier de glypticien est pérennisé.

Au dernier étage et pour clore ma visite, j’ai participé à une expérience pratique à l’établi. Surprise mais enthousiaste, je me suis prêtée au jeu et ai pris la place pour une initiation au sertissage supervisée par le chef d’atelier. Munie d’une pièce à main et d’un étau sur lequel était fixé mon bijou, j’ai travaillé l’assise de la pierre dans le métal à l’aide d’une fraise boule. Ce n’est pas sans peine que j’ai tenté de réaliser cette tâche, car les gestes précis et minutieux nécessaires s’acquièrent avec l’expérience. J’ai pris toutefois beaucoup de plaisir à me mettre dans la peau d’un sertisseur.

Le parcours de ses portes ouvertes organisées crescendo dans les découvertes et expériences, ainsi que l’agréable compagnie des artisans, ont fait de cette matinée un moment riche et inoubliable. Un grand merci à la maison Cartier pour cette invitation et j’espère que cette initiative sera renouvelée régulièrement en vue de déclencher les futures vocations.